La prise en charge d'un enfant handicapé nécessite une adhésion et un investissement des familles sur le long terme. Les familles qui s'engagent dans ce parcours
doivent être motivés car ils auront de nombreux obstacles à franchir :
Culturels : il leur faut intégrer que le handicap n'est pas une malédiction honteuse et qu'il est possible d'y remédier. Pour cela, il faut d'abord les convaincre
de faire soigner leur enfant, puis assurer un suivi dans la durée : veiller à ce que la rééducation soit bien effectuée, que les orthèses devenues trop courtes quand l'enfant grandit soit
changées…
Organisationnels : le séjour dans le centre de rééducation peut impacter la vie de toute la famille. Si c'est un enfant, la maman va venir vivre dans le centre avec
l'enfant handicapé, mais aussi avec les autres membres de la fratrie trop jeunes pour vivre sans elle. Le Centre assure l'hébergement, mais c'est à la famille de pourvoir à la
nourriture.
Le choix de la période d'hospitalisation va dépendre de leur mode de vie. Si ce sont des éleveurs nomades, ce n'est qu'à certaines périodes de l'année qu'ils sont dans la région. Si ce sont
des agriculteurs, la date choisie va dépende des travaux aux champs…
Financiers : les familles donnent une contribution pour la prise en charge de leur enfant (chirurgie, appareillage, …). Celle-ci est proportionnelle à leur
situation financière. Du simple sac de mil pour un agriculteur , à une certaine somme pour les fonctionnaires ayant un salaire régulier, différent tarifs sont possibles. Mais l'essentiel
est que "rien n'est gratuit". Les familles sont ainsi plus enclines à faire réparer un appareillage qui leur a coûté quelque chose.